BIOGRAPHIE
FORMATION
Nathalie a joué sur de nombreuses scènes: Festival de Musique de Besançon/Magic Mirror, festival de Jazz de Vaulx-en-Velin, Festival des Musiques Anciennes de Montfaucon, Festival Musicaves de Givry, Festicaves d’Arbois, la Maison Blanche du Corbusier à la Chaux de fonds, Théâtre de la Vieille Grille à Paris, Théâtre du Cheval Blanc à Schiltigheim, Théâtre de Nevers, Théâtre Bacchus, l’Arrosoir jazz club de Chalon-sur Saône, le Parlement Européen et le Palais de l’Europe Strasbourg…
Nathalie Weksler, chanteuse à la carrière éclectique, débute sa formation en jazz vocal à
Paris avec Sara Lazarus, et Laurence Saltiel, puis en masterclass avec Michele Hendricks et
Pierrick Hardy. Formée à la technique vocale classique par Catherine Estourelle soprano
lyrique, à Paris, elle poursuit sa formation lyrique au sein du Conservatoire à Rayonnement
Régional de Besançon, dans la classe d'Aniella Zins intégrée au Département de Musiques
Anciennes. Dans le chœur féminin du CRR dirigé par Aniella Zins, elle chante sous la
direction d’Emmanuel Mandrin un répertoire baroque français et italien, puis sous la
direction de Sébastien Daucé en résidence avec l’Ensemble Correspondances, un répertoire
de motets méconnus de Marc-Antoine Charpentier.
Elle a également une formation en tant que musicienne intervenante dans les écoles, au
CFMI de Lyon, et a travaillé comme intervenante dans les écoles et comme chef de choeur
dans le Jura où elle s’était installée en 1998. Elle vit à Besançon depuis 2012.
Elle travaille la mélodie française et allemande avec Francine André, et avec Marie-Thérèse
Keller au Conservatoire de Montbéliard, où elle suit les cours de Direction de choeur avec
Brigitte Rose entre 2013 et 2016.
Elle se passionne pour d’autres techniques vocales en chants du monde, est initiée au chant
arabe classique par Aïcha Redouane, au chant indien par Yvan Trunzler (chant classique
Dhrupad d’Inde du Nord), au chant grec par Kaliroy Raouezou. Elle en nourrit ses
improvisations.
ENSEIGNEMENT & ACTIVITÉ DE DIRECTION DE CHŒUR
Nathalie a dirigé le Choeur Universitaire de Besançon, les Voix Amies à Champagnole, Si On
Chantait à Belfort (Alsthom-Les 3 Chênes), des ateliers vocaux jazz et chants du monde
ainsi qu’une chorale d’enfants Touche pas ça Pique à Salins les Bains.
Passionnée par la transmission des traditions vocales orales ashkénazes et séfarades, et plus
largement des chants traditionnels du monde, elle anime des ateliers vocaux en Franche-
Comté. Elle est impliquée depuis bientôt 18 ans dans les Rencontres de Bréau, festival de
Culture Yiddish et Cévenole, dans les Cévennes, une semaine en juillet.
Elle y anime dans le cadre de la masterclass de musique klezmer, un stage de découverte des
chants yiddish et séfarade qui l’a amené à collaborer avec la chanteuse yiddish Astrid Ruff,
le violoniste klezmer Amit Weisberger, et avec Marine Goldwaser et son Trio petit
Mishmash en juillet 2017.
Elle organise aussi des ateliers danses et chants traditionnels pour les enfants (Festival
Idéklic à Moirans en Montagne, Jura)
GROUPES
Nathalie a chanté dans plusieurs projets de musiques du monde: Trio vocal a capella Les Têtes
en l’Air chants du monde, Transat Irish Trad chants irlandais et écossais, Gefilte
Swing, jazz swing années 1930-50 et « yiddish musicals ».
Puisant dans le jazz et les musiques traditionnelles, elle interprète depuis une vingtaine
d’années un répertoire de chants en langue yiddish et ladino, accompagnée par des
musiciens évoluant dans des univers musicaux jazz et world. Elle crée son groupe ZAMRI
en 2005 avec Bernard Montrichard guitariste et Damien Hénard contrebassiste, bientôt
rejoints par Charles Pavageau percussionniste, puis Vladimir Torres, bassiste.
Entre 2006 et 2009, ils ont accueilli sur scène des invités inspirés tels David Venitucci,
accordéoniste de jazz, compositeur et improvisateur poétique, Robert Miny, pianiste,
compositeur inoubliable et singulier du Cirque Plume, et Fayçal Salhi, compositeur
talentueux et oudiste de jazz.
En 2014, en collaboration avec le pianiste et accordéoniste Jean-Christophe Kibler., elle
monte un spectacle « Cordoue-Varsovie-Bucarest-New York Aller simple! », accueillant
Marine Goldwaser pour une formule en trio.
Elle recompose ZAMRI Quartet en 2015 avec deux artistes talentueux de la nouvelle
scène klezmer européenne, Marine Goldwaser flûtiste-clarinettiste et Charles Rappoport,
violoniste et mandoliniste, bientôt rejoints par Jasko Ramic, accordéoniste serbe tzigane,
maître de l’ornementation et de l’improvisation (Haïdouti Orkestar); tous trois parisiens,
enracinés dans les musiques klezmer et des Balkans. Elle a rencontré l’ami Jasko au cabaret
Le Train de Vie en 2000, et l’a invité à plusieurs reprises à jouer avec Bernard Montrichard,
notamment à la Maison Blanche Le Corbusier à la Chaux de fonds en 2008.
-Qui es-tu?
-Quelqu’un qui désire s’approcher.
-Et pourquoi te couvres-tu le visage ?
-Pour que tu connaisses seulement ma voix, pour que tu prêtes attention seulement à mes
mots.
-Dis-moi.
-Au fond je te parle, fondamentalement je parle à mon supposé semblable pour savoir s’il a
la même âme que moi.
-Passe-moi un coup de fil et je te dirai ce que je pense.
-Tu es ou tu n’es pas mon semblable ?
-Ne m’ennuie pas avec les affinités.
-Tu pourrais arriver à le devenir ?
-De temps en temps. En partie.
-Tu veux bien ?
-Ca dépend.
« Bonheurs du leurre » Saúl Yurkievich
Ça dépend
« Papa, pourquoi ne parle-t-on plus Yiddish dans notre famille ? »
« Quand on a fui, on a tout perdu, on n’a pu emporter que l’accent .»
C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de chanter en yiddish, pour
avoir le goût du yiddish de mes ancêtres inconnus, disparus, sur la langue « oyf der
tsung »…Pour l’accent, j’hésite encore, le *« tukhes" entre deux chaises, entre l’accent
yiddish polonais dit « vus-vus » de mes aïeux juifs polonais dits « poylishèr », et l’accent
juif lithuanien, dit « vos-vos », de mes aïeux dits « litvak », incompréhensible pour les
autres…Ay, mes aïeux, mettez-vous d’accord! Et encore, je ne consulte pas mes aïeux
roumains, ni russes, oy veys mir…
Le yiddish est riche en expressions populaires qui désignent le corps, surtout les parties
inférieures, une qui a ma préférence désigne une partie basse pour le moins
fondamentale: « Tukhes oyfn tish ! » ne signifie pas le derrière sur la table, ce qui est la
traduction littérale, mais « allons à l’essentiel, jouons carte sur table! »
Les initiales T.O.T. sont l’abréviation plus chic utilisée dans les beaux quartiers de Paris ou
New York.
Kishkès: les intestins, entrailles; vient du russe
Désigne une spécialité culinaire typique ,saucisse faite de viande hachée, de farine et
d’épices dont on bourre un morceau d’intestin de volaille cuite au four…Veggies s’abstenir!
« Son accusation m’a cogné dans les kishkès »
« J’ai ri à m’en tordre les kishkès »
A kraft in pepek arayn !
Pepek, du slave: nombril
A kraft in pepek arayn ! Expression que je souhaite à mes musiciens et à moi-même
avant chaque concert, difficile à traduire: Que la force soit dans ton nombril !
Nur a bisèlè
Juste un petit peu, c’est la première chose que j’ai su dire en yiddish, en conversant de
façon laconique avec ma grand-mère qui me demandait de sucrer son café « nur a
bisèlè », lorsqu’elle venait prendre la café chez mes parents. Ma poylisher bobbe Marjem
Weksler, originaire de Lodz, était ma seule grand-mère survivante de la Shoah. Je ne l’ai
connue que jusqu’à l’adolescence, elle est partie trop tôt pour que j’apprenne un peu plus
que « a bisèlè » yiddish avec elle; mais je l’ai entendue parler en yiddish avec mes parents
durant toute mon enfance.
A Yiddishe mame
Une des plus célèbres chansons yiddish, un hit juif américain des années 20, qui exalte et
glorifie la mère juive dans toute son écrasante splendeur. Il m’a fallu une moitié de vie
pour enfin l’interpréter, sans emphase. J’espère n’en être pas une trop pesante moi-même,
je ne sais pas faire « moins », nur a bisèlè ne s’accorde pas avec yiddishe mame…
« Être un mentsh, c’est juste être capable de tenir tête à sa Yiddishe mame…
C’est ma femme qui me le dit tout le temps… »
La blouse roumaine
Tissée par des vers à soie, avec amour (c’est ce qu’on m’a rapporté) il y a plus de cent ans,
elle m’a été donnée par ma tante Dahlia Bogdan de Bucarest, qui la tenait de sa grand-mère,
originaire de la région de … C’est le seul objet qui m’ait été transmis par ma famille
roumaine. Je n’ai pas connu mon père biologique René Theiler, originaire de Constanta,
décédé avant ma naissance. C’est mon gri-gri, mon porte bonheur en concert .